Buteur peu après l'heure de jeu face à une sélection lituanienne décidément difficile à manoeuvrer, Franck Ribéry a offert les trois points de la victoire aux Bleus, ce samedi soir à Kaunas (1-0). Ainsi libérée d'un poids dans la course au Mondial 2010, l'équipe de France peut désormais envisager sereinement le deuxième round, mercredi, au stade de France.
A chaque opposition à la Lituanie son héros... En mars 2007, le messie des Bleus avait pris les traits d'Anelka, lors d'une victoire française déjà acquise sur la plus petite des marges à Kaunas (1-0). Huit mois plus tard, c'est à un Henry aux allures de chevalier blanc, buteur à deux reprises dans le dernier quart d'heure, que les Tricolores avaient dû leur succès en terre nantaise (2-0). Un match qui s'était à l'époque révélé décisif dans la course à l'Euro 2008. S'il est encore trop tôt pour juger la performance du jour des hommes de Raymond Domenech déterminante, les fameux trois points se sont une nouvelle fois laissés désirer, et ne sont tombés dans l'escarcelle du coq qu'à la faveur d'un éclair signé Ribéry.
Fidèle à son image de sélection coriace, la Lituanie a en effet vendu chèrement sa peau sur la pelouse sablonneuse de Kaunas. José Couceiro avait promis que son équipe ne jouerait pas dans le simple but de ne pas perdre, quitte à prendre des risques, la physionomie des 45 premières minutes du match le faisait hélas passer pour un affabulateur. Manifestement limitée techniquement, la sélection du technicien portugais se bornait à bien défendre dès le coup d'envoi. Un constat qui tenait également au bon pressing offensif alors exercé par les Bleus, à commencer par celui de Luyindula, la surprise du chef, titulaire sur le flanc droit de l'attaque tricolore.
Luyindula tire le premier
La toute première occasion de la rencontre échouait d'ailleurs dans les pieds du Parisien, lequel, bien lancé dans la surface par Toulalan, voyait son tir un brin écrasé repoussé par Karcemarskas, le portier lituanien (8e). Au quart d'heure de jeu, la seconde offensive notable des Français passait également par le joker de Raymond Domenech. Cette fois alerté par Ribéry, toujours sur le côté droit, Luyindula trouvait Gourcuff en retrait à l'entrée de la surface. Seulement la frappe de ce dernier n'inquiétait pas davantage le gardien adverse (15e).
Bien regroupés sur leurs arrières, les Baltes, eux, ne se risquaient à monter en nombre sur le but de Mandanda qu'à l'occasion de coups de pied arrêtés. Le premier d'entre eux, un coup franc concédé à l'angle droit de la surface bleue, permettait au dernier rempart marseillais de s'illustrer des deux poings dans sa surface (11e). Le deuxième avertissement en revanche était plus sérieux. A la réception d'un corner dévié, Sernas, oublié au second poteau, parvenait à placer une reprise qui finissait toutefois sa course dans les tribunes combles du stade Darius-et-Girenas (36e).
Ribéry, la délivrance
Endormis à cet instant du match par le faux rythme imprimé par leurs hôtes, les Bleus, incapables pour leur part d'emballer les débats, tentaient bien tardivement de forcer leur chance à l'approche du repos. Toulalan, d'abord, se heurtait à la baraka de Karcemarskas sur une demi-volée consécutive à un corner de Gourcuff dévié de la tête par Henry, et décochée à bout portant (44e). Puis Luyindula, mis en échec par le portier balte, manquait de profiter d'une ouverture de Henry dans la surface malgré un bon contrôle (45e).
Au retour des vestiaires, l'on retrouvait les mêmes acteurs, pour un même scénario... D'une passe lumineuse, Toulalan envoyait Luyindula sur orbite mais celui-ci négociait mal son avance à la course, poussait trop son ballon, et s'empalait finalement sur un Karcemarskas toujours aussi vigilant (52e). Une maladresse qui, conjuguée à la pression d'un temps ne s'égrainant pas en faveur des Français, coûtait au Parisien sa place sur le terrain. Dans la foulée d'une bonne tentative lointaine de Toulalan (63e), Luyindula sortait au profit de Benzema. Juste avant que la situation ne se décante...
Le nouvel entrant lyonnais n'y était toutefois pas pour grand chose. Au contraire de Lassana Diarra le récupérateur, Gourcuff le passeur et Ribéry l'exécuteur qui, à eux trois, extirpaient la France d'une position bien délicate. Tandis que le Girondin s'appliquait à faire diversion pour finalement remiser le cuir aux abords de la surface lituanienne, le Bavarois arrivait lancé comme une balle et décochait une frappe sèche que Karcemarskas ne pouvait qu'effleurer (1-0, 67e). Comme lors des deux précédentes confrontations entre les deux nations, la sélection balte perdait là tout son répondant, et ne donnait dès lors que peu de raisons aux Bleus de frissonner. Tour à tour, Nasri, à peine entré en jeu (82e), et Benzema (85e) pouvaient se permettre de louper la balle du KO. L'essentiel, Ribéry l'avait décroché de son tir inspiré. A confirmer, mercredi, au Stade de France. Impérativement car devant, la Serbie, victorieuse dans le même temps en Roumanie (3-2), n'attend pas...
source : sports.fr